Hittites
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Les armées Hittites

 

L'époque pré-Hittites

La plus ancienne civilisation a peupler l'Anatolie est celle des Hattis. Leurs principaux sites, Çatal Höyuk, Haçilar et Alishar témoignent de leur degré d'avancement, celui d'une civilisation urbaine ayant développé un art original avancé. Çatal Höyuk est le plus important site, et nous montre une architecture développée, et un art religieux intéressant. Cette civilisation se développe au contact des civilisations voisines au Proche-Orient, mais ne connaît pas l'écriture. Elle perdure jusque vers la fin du IIIè millénaire.
A une époque encore indéterminée (fin du Vè, ou bien fin du IVè millénaire) se produit une invasion de peuples indo-européens venus semble-t-il d'Europe Orientale par le Bosphore. Ces peuples nouveaux sont les Hittites, les Luvites et les Palaïtes. Ils assimilent la civilisation hattie dans le courant du IIIè millénaire . Les Hittites deviennent alors le peuple dominant en Anatolie Centrale.
Le début du IIè millénaire fait rentrer pour la première fois cette région dans l'Histoire par le biais des Assyriens venus installer des comptoirs commerciaux (karûn) dans la région, autour de la ville de Nesha/Kanesh. On découvre alors une Anatolie découpée entre plusieurs petites principautés. Après le départ des Assyriens au XVIIIè siècle, Pithana, le souverain de Kussara, s'empare de Hattusha, Purushanda, Zalpa et Nesha dont il fait sa capitale. Son fils Anitta poursuit l'unification de l'Anatolie et soumet ensuite la Cappadoce au sud, et se proclame "grand roi". Ce premier royaume reste d'une importance primordiale pour la région, et les souverains hittites se considéreront toujours comme les successeurs des rois de Kushshar. L'absence de textes écrits après le règne d'Anitta fait que la suite des évènements reste méconnue pendant près d'un siècle.

Le premier royaume Hittite

Les premiers rois hittites ont laissé peu d'inscriptions écrites. Ils sont surtout connus par certains écrits et listes dynastiques laissés par leurs successeurs, qui malgré un probable embellissement des faits, restent fiables.
Le fondateur du premier royaume hittite serait Labarna, roi de Kussara. Il aurait réussi à soumettre le Hatti après de nombreuses expéditions militaires victorieuses, et aurait même atteint la mer. Son nom a ensuite servi à désigner le roi hittite jusqu'à la fin du royaume. Son successeur est Hattushili I , son petit-fils. Il est connu par le Testament politique qu'il a laissé. Son nom (qui signifie "l'homme d'Hattusha" ; au départ il s'appelle Labarna II) vient du fait qu'il a installé sa capitale à Hattusha. Il réussit un brillant règne au cours duquel il soumet le nord du Hatti jusqu'à la Mer Noire, attaque l'Arzawa à l'ouest, le Kizzuwatna au sud-est et va jusqu'en Syrie où il prend Alalakh. Cette expansion le confronte à de nouveaux adversaires : les Hurrites en Syrie septentrionale, et le royaume de Yamkhad (autour d'Alep). Mais le plus grand danger pour Hattushili vint de l'intérieur, où il fit face à la révolte de son fils et de sa fille puis de son neveu qu'il avait pourtant désigné comme successeur. C'est finalement son petit-fils Murshili I qui lui succède. C'est un roi très capable, et un guerrier brillant. Il bat le roi de Yamkhad et prend sa capitale Alep. Puis il poursuit sa route, redescent l'Euphrate et prend la grande cité de Babylone, dont il tue le roi Samsu-ditana, mettant ainsi fin à la Ière Dynastie babylonienne. Mais après cette brillante campagne, il doit vite rentrer à Hattusha, où une révolte de palais a eu lieu pendant son absence. Il est assassiné peu après à l'instigation de son beau-frère Hantili I, qui prend le pouvoir. Ce dernier eut un règne difficile, et fut battu par les Hurrites à Karkemish, et les Gasga venu du nord du Hatti ravagèrent ce pays.
Le pays connut ensuite une situation particulièrement trouble. Le fils et le petit-fils de Hantili furent éliminés par Zidanta I, qui fut ensuite détrônhé par son fils Ammuna. Cette instabilité se solda par la perte de l'Arzawa et de l'Adana. Les successeurs de Ammuna sont à leur tour tués par Huzziya I. Mais un petit-fils de Ammuna par sa mère, Telebinu, détrôna Huzziya et le condamna à l'exil.
Telebinu va régner avec éclat. Il remporte de grandes victoires sur ses voisins, mais ne peut vaincre le royaume du Kizzuwatna, qui a profité de la période de querelles successorales pour se rendre indépendant et devient redoutable, et il doit signe un traité avec son roi. Telebinu rétablit enfin la situation dans un Hatti qui en avait bien besoin. Pour en finir avec la longue série de coups d'Etat, il laisse un texte, l'Edit de Telebinu, où est écrite la règle successorale que le royaume hittite gardera jusqu'à sa fin.
Sa succession est mal connue en raison du peu de documentation laissé par les souverains hittites suivants. On connaît leurs noms, et quelques-uns de leurs actes. Alluwana n'a laissé que son nom. Son fils Hantili II a fait face à une invasion Gasga. Tarhurwaili et Zidanta II signent des traités avec les rois du Kizzuwatna, mais le second ne peut empêcher ce royaume de tomber sous la coupe de la puissance montante d'alors, le royaume hurrite du Mitanni. Huzziya II, puis Muwatalli I (le secon détrônant le premier, avant de se faire lui-même assassiner) se succèdent sans plus d'éclat sur le trône du royaume hittite. Ce royaume est alors menacé par ses voisins, les Gasgas toujours turbulants, le royaume du Kizzuwatna, et surtout les Hurrites qui fondent le royaume du Mitanni, et sont les suzerains de toute la Syrie ainsi que du Kizzuwatna.

L'empire

  • Les débuts

Vers 1465, Muwatalli II se fait détrôner par Tudhaliya I, qui s'est fait aider par les puissants voisins du Hatti, les rois hurrites du Kizzuwatna et du Mitanni, et amène de nombreux dignitaires hurrites à la cour d'Hattusha. Il ne sera pas pourtant le plus fidèle allié de ces royaumes, et leur inflige plusieurs défaites. Il substitue sa domination sur le Kizzuwatna à celle du Mitanni, et prend Alep. Il se lie ensuite avec le puissant pharaon d'Egypte Thoutmosis III, qui domine alors le Levant. Ceci est le signe que la puissance hittite se porte à nouveau bien.
Hattushili II ne se montrera pas digne de son père : il perd le Kizzuwatna. Après un règne bref, c'est son fils Tudhayila II qui lui succède. Il est plus heureux dans ses entreprises, et réussit à vaincre l'Arzawa puis l'Assuwa. Mais il ne peut pas rétablir la situation avec le Kizzuwatna, avec lequel il est obligé de traiter sur un pied d'égalité. Il doit attendre la fin de son règne pour enfin soumettre son voisin méridional, et même soumettre des royaumes plus à l'est. Son fils Arnuwanda I a un règne difficile, au cours duquel il doit subir de nouvelles attaques des Gasgas. Il perdra ensuite les principautés vassales du Haut Euphrate.
Tudhaliya III règne au début du XIVè siècle. Les attaques Gasgas se font plus pressantes, jusqu'à la prise d'Hattusha. Pour ne rien arranger, tous les voisins du Hatti, sans doute au courant de ses difficultés, l'attaquent à ses frontières, soutenus à l'est par les Mitanniens. Dans cette situation désastreuse, Tudhaliya se fait assassiner.

  • Supiluliuma I

Une fois Tudhaliya évincé, son fils Supiluliuma I monte sur le trône du Hatti vers 1380. Le nouveau souverain est un personnage énergique et intelligent qui va renverser la situation en quelques années.
La première décennie de son règne sera consacrée à la lutte contre ses voisins anatoliens. Il soumet l'Arzawa, l'Assuwa, et repousse les Gasgas. Puis il se consacre à la Syrie du Nord. Il reprend d'abord le Kizzuwatna, qu'il annexe. Il peut ensuite attaquer les principautés situés au sud-est, et fait des souverains des cités de la région ses vassaux. Il soumet ainsi Alalakh, Alep, Karkemsih, Ugarit, le Nuhasse, et parvient à étendre sa domination jusqu'au Liban. Son adversaire principal, le roi du Mitanni Tushratta ne réagit pas dans un premier temps, puis organise une coalition regroupant Alalkh, Alep, Qatna, Qadesh et Damas. Le danger est d'autant plus grand pour lui que Supiluliuma a accueilli un de ses rivaux pour la succession sur le trône du Mitanni, Artatama. Mais le Hittite va déjouer ses plans, et préfère attaquer par l'est de son royaume. Il prend Milid, l'Alshe, et réussit ainsi à pénétrer en pays mitannien par où on ne l'attendait pas. Tushratta n'a plus qu'à abandonner sa capitale Washshukanni, qui est pillée. Supiluliuma va ensuite châtier les cités rebelles, aidant Ugarit restée fidèle, et place des hommes fiables à la tête de ces principautés. Il vient ainsi de porter un coup sévère à la puissance mitanienne, qui n'est plus aidée par son allié égyptien Akhenaton.
Le Hatti est alors le royaume le plus puissant du Moyan-Orient. Mais ses adversaires réagissent : l'Egypte reprend Qadesh, et le Mitanni soutient Karkemish assiégée. Supiluliuma doit alors repartir dans une troisième campagne dans la région, et s'empare de Qadesh et de Karkemish. Il place un de ses fils sur le trône de cette dernière et un autre à Alep. La veuve de Toutakhamon, Ankhesenamon, lui demande en mariage un autre de ses fils, Zannanza. Il accepte, mais celui-ci est assassiné en chemin (la conséquence de cette union aurait été trop grave pour l'Egypte). Après sa défaite, Tushratta est assassiné, et Artatama peut enfin monter sur le trône du Mitanni. Mais la défaite de ce royaume a eu une autre conséquence : l'indépendance de l'Assyrie, ancienne vassale des Hurrites. Ce nouveau royaume se pose en rival du Hatti, et son roi Assur-uballit prend Artatama puis son fils Shuttarna sous sa coupe. C'est un désaveu pôur Supiluliuma, qui soutient alors le fils de Tushratta, Shattiwaza. Celui-ci reprend Washshukanni, avant de se faire repousser par les Assyriens venus au secours de Shuttarna. Le Mitanni est alors coupé en deux parties, l'une vassale des Hittites, l'autre des Assyriens.
Supiluliuma doit cependant partir de Syrie, car la situation est redevenue trouble en Anatolie même. Il mourra de la peste dans son pays peu après.

  • L'organisation du royaume

Le royaume hittite est dirigé par un roi (en hittite labarna, ou en sumérien lugal). Le roi détient ce pouvoir des dieux, dont il est le représentant sur terre, comme le veut la tradition du Moyen-Orient antique. Il rend la Justice, dirige l'armée, est le grand-prêtre, et doit faire en sorte que son pays soit prospère. La règle de succession est définie dans l'Edit de Telebinu (voir plus haut), qui dit qu'un prince de premier rang doit succéder à son père en premier. Dans l'ordre de succession viennent ensuite un de second rang, puis un mari d'une princesse de premier rang. Le successeur est le tuhkanti. Enfreindre cette règle était très grave, et les pire calamités pouvaient s'abattre sur le pays dans ce cas.
Le roi disposait bien sûr d'une administration pour l'aider dans sa tâche. On connaît l'existence d'une assemblée, le panku ou tuliya, dont on ne connaît pas la fonction. Elle n'a de plus existé qu'au début de l'ancien royaume, héritage probable du passé vite laissé de côté lorsque le roi a pris plus de pouvoir. Le premier personnage de l'Etat après le roi et la famille royale est le Grand Scribe, le chancellier. D'autres personnages aux attributions encore mal connues, et probablement assez imprécises, constituaient le reste de l'entourage du roi.
L'administration des provinces était confiée à un gouverneur, en hittite auriyash ishash, en akkadien bêl madgalti, ce qui signifie littéralement "chef de la tour de guet". Il est une sorte de préfet qui dispose du pouvoir royal déconcentré. Il dirigeait l'administration de sa province, organisée autour des villes et des villages.
Dans ses rapports avec les royaumes voisins, le Hatti essayait avant tout d'en faire ses vassaux. Les rois hittites ont signé de nombreux traités avec leurs voisins, témoignant de leur volonté d'inscrire leur action diplomatique dans un cadre juridique. Supiluliuma I eut une conception de ses rapports avec les royaumes voisins différente de celle de ses prédecesseurs. Il tenta d'éviter qu'ils deviennent des sources d'ennuis par divers moyens. D'abord par l'annexion pure et simple du Kizzuwatna, voisin turbulent, puis en plaçant une vice-royauté, confiée à un de ses fils, dans la ville de Karkemish, qui allait même survivre au royaume hittite. La politique de présents, sous la forme de dons, entre les grands rois, ainsi que les mariages de princes et princesses hittites avec les autres familles royales, ou même avec les vassaux, pratiques très courantes à l'époque, étaient bien évidemment pratiquées par les rois hittites.

  • La succession de Supiluliuma I

Supiluliuma I eut pour successeur son fils Arnuwanda II. Il eut à gérer la crise à propos du Mitanni, et poursuivit la politique de son père qui visait à placer ses fils sur le trône de Karkemish et d'Alep, s'assurant ainsi leur fidélité. Mais il mourut tout comme son père de la peste après un règne court.
C'est donc son jeune frère Mursili II qui monte sur le trône à sa mort. La période est difficile, et il doit faire face à des révoltes. Il réussit d'abord à repousser les Assyriens pour quelques temps, puis il soumet les royaumes d'Arzawa et d'Azzi, et repousse les Gasgas. Il affirme ensuite sa supériorité sur les royaumes d'Ugarit, l'Amurru, et Nuhasse. Après la mort du frère de Mursili qui régnait à Karkemish, terrassé par la peste toujours endémique alors qu'il était au Hatti, les Assyriens reprennent l'offensive. Il furent difficilement repoussés, et un nouveau prince régna sur Karkemish.
Muwatalli II succède à son père. Son règne est assez difficile. Il réussit à repousser le roi d'Ahhiyawa (pays à population achéenne) à l'ouest, mais fait face aux Gasgas, qui détruisent Hattusha. Muwatalli dut alors changer de capitale et s'installa plus au sud à Tarhuntassa. Mais il dut aussi faire face au retour en force de l'Egypte, dirigée par Sethi I puis Ramses II. Ce dernier concentra son effort sur la ville de Qadesh, point stratégique de l'Amurru. Lorsque le roi de cette ville passa du côté du pharaon, Muwatalli passa à l'offensive. Il réussit à repousser son adversaire lors de la fameuse bataille de Qadesh. Mais cette guerre va profiter aux Assyriens puisqu'elle détourne les Hittites du Mitanni. Adad-nirâri I réussit à soumettre la partie occidentale du royaume, et devient ainsi maître de la totalité de l'ancien grand royaume mitannien.
La mort de Muwatalli laissa le pays dans une situation difficile. Comme il n'avait pas de fils de premier rang, c'est donc un de second rang qui lui succéda, Mursili III. Mais la personnalité forte du Hatti était Hattusili, frère de Muwatalli qui avait déjà était beaucoup impliqué dans les affaires du royaume. Il évince son neveu après sept ans de règne (au cours duquel il a néanmoins eut le temps de se brouiller avec l'Assyrie), et l'exile. Hattusili III eut un règne pacifique dont lui et sa femme Puduhepa laissèrent beaucoup de traces. Il reprend les régions conquises par les Gasgas, et s'assura la paix dans le reste de son royaume. Il s'allia aussi avec les Egyptiens et les Babyloniens, ce qui devait tenir à distance les Assyriens. Ilse fit néanmoins écraser par Salmanazar I, qui peut alors définitivement rayer le Mitanni de la carte.
Son fils Tudhaliya IV lui succède, et doit mater des révoltes en Arzawa et en Ahhiwaya dès le début de son règne. Dans un premier temps, il fait la paix avec le roi assyrien Salmanazar I. Mais son fils Tukulti-Ninurta I est moins amical, et réussit à vaincre militairement les Hittites et leurs alliés. Mais une offensive diplomatique très efficace (notamment par l'usage du blocus économique) permit à Tudhaliya de limiter les dégâts, sans compter que Tukulti-Ninurta avait d'autres problèmes avec Babylone, et la paix est signée. Vers la fin de son règne, Tudhaliya doit encore lutter contre l'Arzawa, puis va même percevoir un tribut du roi d'Alasiya (Chypre). Ce roi fervent réalisa aussi une réforme religieuse, et organisa l'édification du centre cultuel de Yazilikaya au Hatti.

  • La fin du royaume hittite

Le règne du fils de Tudhaliya, Arnuwanda III, bien qu'assez long, est mal connu. Son frère Supiluliuma II lui succède, et réussit à tenir les Assyriens à distance. Mais les temps sont devenus difficiles. Il faut lutter contre les incursions de nouveaux arrivants, les "Peuples de la mer". L'Anatolie est embrasée par les guerres contre ces envahisseurs, qui ont déjà détruit la civilisation mycénienne à l'ouest. C'est sans compter sur la révolte du roi du Tarhuntassa (pourtant membre de la famille royale), qui profite de la situation pour s'aggrandir aux dépends du Hatti. Mais Supiluliuma II est surtout accaparé par sa lutte contre les Peuple de la Mer, et il lutte vaillamment, et organise une coalition avec ses vassaux Syriens pour combattre, à Chypre, puis sur le continent. Les redoutables Phrygiens menacent directement le Hatti, mais c'est finalement les plus farouches adversaires de ce royaume, les Gasgas, avec l'aide des Mushki, qui réussiront finalement à prendre une nouvelle fois Hattusha pour la détruire définitivement au début du XIIè siècle, ainsi que tous les autres cités hittites. Pendant ce temps, les Philistins, les Zakkala, les Tursha, les Shardanes et bien d'autres détruisaient les villes du Levant. L'Egypte fait elle aussi face à ces invasions, et n'est sauvée que de justesse par Ramses III. Puis les Phrygiens prennent possession de l'ancien Hatti, tandis que Araméens s'installent en Syrie.

    La Syrie araméenne et les royaumes neo-hittites

Les royaumes néo-Hittites

  • La formation des royaumes néo-hittites

Les invasions de la fin du IIè millénaire ont profondément changés le Proche et le Moyen Orients. L'Assyrie a vite du plier face aux Aramaéens, et a perdu de son prestige. Ce royaume reste cependant le seul a avoir survécut de tous les grands Etats des siècles précédents. Le royaume hittite avait alors éclaté. Le Hatti était tombé aux mains des Phrygiens, et les successeurs des souverains hittites règnent dans l'ancienne vice-royauté, Karkemish (d'ailleurs appelée Hatti par les Assyriens). Quelques royaume restent aussi dirigés par des hittites, tels que les successeurs des rois de Tarhuntassa, la ville de Milid, et les royaumes de Gurgum et de Kummuhu (voir carte). Ce sont les populations luvites qui semblent dominer, comme le prouve l'utilisation de leur écriture hiéroglyphique par les rois des royaumes néo-hittites dans les inscriptions commémorant la construction de monuments. Plus au sud, les Araméens prédominent. Ils fondent plusieurs royaumes, Bît Agusi, Bît Adini, Bît Zamâni, etc., et leur apogée sera celui de Damas fondé au IXè siècle. Entre ces deux ensembles existent des royaumes mixtes, à Que et Unqi et dans le villes du littoral Syrien (Arpad, Qarqar, Hamat). La population est mélangée dans la Syrie de Nord et le Taurus, partagée entre Hittites, Luvites, Araméens, Hurrites, et d'autres. Mais d'une manière générale, les Araméens prennent vite l'ascendant au début du Ier millénaire après la domination de la région par le Hatti (Karkemish et Milid), qui perd plusieurs de ces vassaux, qui deviennent des royaume araméens. Ces royaumes sont pour la plupart des Cités-Etat. Une fois les envahisseurs installés, la situation retourne à un calme relatif, et la région dispose d'une certaine prospérité.

  • La lutte contre l'Assyrie

Le début de l'expansion assyrienne va mettre fin à cette période. En 911, Adad-nirâri II porte les premiers coups contre les tribus Araméennes installées à proximité de son royaume. Les royaumes néo-hittites continuent alors de reculer : les Araméens ne cessent de rogner les territoires de Karkemish,et la ville de Masuwari tombe aux mains de ceux-ci, qui la renomment Til-Barsip, et qui devient capitale du Bît-Adini, tandis que Hamath se soumet à un autre adversaire, le roi David, roi d'Israël. Le roi d'Assyrie Assurnasirpal II (883-858) devient un adversaire redoutable pour les royaumes de Syrie. Il défait les royaumes araméens, et, après plusieurs campagnes, il parvient à Karkemish, dont il reçoit le tribut. Puis il se tourne vers le sud, et soumet Unqi. Son fils Salmanazar III poursuit cette politique de campagnes vers l'ouest de son pays. Après s'être débarrassée des Araméens, il attaque les royaumes du Taurus, Que, Karkemish, le Gurgum, Unqi. Il défait successivement deux coalitions de royaumes néo-hittites. Lorsqu'il revient dans la région en 853, Kummuhu, Milid, Gurgum, Unqi, Alep se soumettent sans combattre. Mais une coalition autour du roi de Damas, regroupant les rois de Hamath (qui passe sous domination araméenne), des cités phéniciennes, d'Israël et d'Ammon, arrive à le défaire à Qarqar. Mais Salmanazar a quand même réussit à s'implanter dans la région en prenant Til-Barsip pour an faire une forteresse, Kâr-Salmanazar. Il prendra sa revanche une dizaine d'années plus tard, en infligeant une défaite au roi de Damas et à ses alliés.
Pour se défendre, les royaumes néo-hittites et araméens se tournent alors vers les royaume d'Urartu (en Arménie), le seul rival à la hauteur de l'Assyrie. Cette dernière est d'ailleurs en difficulté, et connaît une période de troubles intérieurs qui l'affaiblissent. Mais le général Shamshu-ilu réussit de brillantes campagnes depuis Til-Barsip, et maintient la présence assyrienne dans la région. Mais les rois d'Urartu Arghisti I (788-766) et Sarduri II (766-733) réussissent à étendre leur influence sur Milid, le Tabal, Gurgum, Kummuhu. Sarduri organise une coalition de royaumes surtout néo-hittites qui remporte quelques succès dans un premier temps.

  • La fin des royaumes néo-hittites

L'arrivée au pouvoir en Assyrie de Teglat-Phalazar III (747-726) va changer la donne. Celui-ci est un souverain brillant, et dispose d'un royaume qui, une fois bien organisé, va devenir inarrétable. Il se porte contre Arpad, Que, Kummuhu, Karkemish, Gurum et Milid, qu'il défait, à Samosate, disloquant ainsi la coalition formée par l'Urartu. Puis il va vaincre Sarduri II dans son pays, écartant ainsi la menace urartéenne. Pour ne plus faire face à la révolte de roitelets araméens ou luvites, il commence à annexer certains royaumes : d'abord Arpad (vers 740), puis Unqi (738), et Damas (732). Son fils Salmanazar V annexe Israël en 722, avant d'être détrôné par Sargon II (722-705), qui doit lui faire face à une révolte formentée par le roi de Hamath, qui provoque un soulèvement à Damas et Arpad. Sargon II doit aller soumettre les rebelles, et annexe Hamath. Karkemish se soulève ensuite sous l'impulsion du roi phrygien, Midas. Là encore, Sargon II est victorieux, et il annexe Karkemish en 717. Les autres royaumes néo-hittites suivront à leur tour, après que les Assyriens aient dévasté l'Urartu en 714. Milid est annexée en 712, Gurgum l'année suivante, puis Que et Kummuhu. Il ne reste plus de royaumes néo-hittites à la fin du règne de Sargon II. Les dernières populations luvites furent assimilées dans le courant du siècle suivant, à force des nombreuses déportations infligées par les Assyriens à leurs vaincus, qui favorisèrent la prédominance des Araméens.

(source : http://www.geocities.com/esagil1, site consacré aux civilisations mésopotamiennes)

 

Bibliographie

 

  • I. Klock-Fontanille, Les Hittites, Que-sais-je ?
  • P. Garelli (dir.), Le Proche Orient Ancien, Des origines aux invasions des peuples de la mer, P.U.F., Nouvelle Clio

 

Les listes

 

Les armées Hittites sont répartis sur 3 listes, les références aux Book DBM sont indiquées entre parenthèses (format pdf) :

 

Le matériel Cyberboard

 

  • Gamebox regroupant les pions des 3 listes ainsi que les "Playing Piece Groups" des 3 armées en exemple (469 ko)
  • Pions au format gtl (355 ko)

 

Les planches de pions

Ces planches permettront de réaliser les pions en vue de parties en face à face. La qualité sera par contre dépendante des imprimantes utilisées :

  • Planches Hittites format Word (440 ko)
  • Planches Hittites format pdf (363 ko)

 

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